A new beginning. Maybe? [Scènes HOT]

Thomas ouvrit légèrement la bouche pour protester lorsque Hugo lui fit une déclaration. Il semblait vouloir coucher avec lui, l'embrasser jusqu'à ce que l'aube revienne et, pourtant, Thom' ne pouvait s'y empêcher. Il avait, lui aussi, envie de partager ce moment avec Hugo. En fait, il avait envie de lui, tout court. Thom' était rarement impulsif, il préférait suivre sa raison, sachant fort bien que les gars comme lui n'étaient pas beaucoup dans la rue. On en rencontrait un, parfois deux si on avait de la chance. Thomas avait l'habitude de rentrer seul après ses soirées. Pas comme Hugo qui, habituellement, se ramenait chez lui avec une fille, obligatoirement. Une fille. Ou deux filles? Qui sait! L'état d'alcool avancé dont il était victime ne put résister à la seconde tirade du jeune homme et Thomas s'approcha jusqu'à lui avant de glisser ses mains sur la taille d'Hugo et de l'embrasser avec passion, ses sens se retrouvant alors complètement inhibés. Sa réplique par rapport à Roméo le fit rire alors qu'il lui volait un baiser fougueux et qu'il passait une main fiévreuse dans les cheveux de son amant d'un soir.

"Je me fiche de Roméo. Il n'était épris que de Juliette, lui."

Il saisit la main qu'Hugo lui tendait et le suivit à pas furtifs, tentant de mettre un pas devant l'autre et de ne pas avoir l'air trop émêché, ce qui, pourtant, était le cas. Il demeurait à une distance rapprochée d'Hugo, comme si le simple fait de s'éloigner risquait de le faire disparaître. Il l'avait dans ses filets, peu importe où ils iraient. Thomas le voulait et il l'aurait. Hugo avait joué sur ses sensations, ce n'était plus le moment de reculer. Thom' ne reculerait jamais. L'envie et la passion étaient trop présentes pour qu'il n'abandonne ainsi Hugo et qu'il ne décide de rentrer chez lui comme ça. Hugo hêla un taxi et Thom' le suivit derrière, surprit qu'il se mette tout de suite à l'embrasser, mais pas moins heureux. Le visage d'Hugo dans son cou le fait frémir, il ne peut retenir un léger gémissement lorsqu'il le mordille. Le chauffeur semble s'en contre-foutre. Soit il est habitué de voir Hugo rentrer avec n'importe qui, soit il est habitué de voir rentrer ses clients avec n'importe qui. Les mains de Thomas se firent balladeuses. Il glissa ses doigts sous le haut du jeune homme, le caressa jusqu'à ce que son désir ne fut que sensation. Il penchait la tête légèrement en arrière, laissait le champ libre pour Hugo de faire ce qui lui plaisait. Ses doigts se glissèrent sous la ceinture, entre le pantalon et le sous-vêtement d'Hugo et il ne fit qu'effleurer ce qui s'y trouvait là afin de donner un aperçu. Lorsqu'il délaissait ses lèvres, son regard se faisait insistant, il ne pouvait s'en éloigner trop. Thomas en vint à mordiller le lobe de l'oreille de son amant et ce fut e cet instant que le chauffeur s'arrêta devant l'appartement d'Hugo. Or, aucun des deux ne semblait réellement d'accord pour quitter le confort du taxi et ils n'avaient même pas connaissance du fait qu'ils s'étaient arrêtés. Thomas rit du fait qu'Hugo dise au chauffeur de se calmer et sortit du taxi, les jambes légèrement flageollantes. Surtout qu'Hugo s'accrochait à lui. Le trajet dans le taxi les avait abasourdi et ça leur prit tout pour se rendre jusqu'à l'entrée.

Bientôt, sa chemise lui fut retirée. Thomas ferma les yeux, laissant alors percevoir ses bras et son torse musclé par le sport qu'il ne cessait jamais de pratiquer. Il s'appuya contre la porte lorsqu'Hugo lui embrassa le nombril, le ventre. Ses jambes avaient un mal fou à le supporter vu le feu qui envahissait son bas-ventre. Vivement qu'ils soient entrés et qu'ils passent aux choses sérieuses. Les lèvres d'Hugo revinrent carresser les siennes et il attrappa le bas de sa chemise à lui pour la lui retirer également, cela lui prenant tout son petit change afin de s'éloigner de ses lèvres les quelques petites secondes que ça lui prenait pour retirer complètement le vêtement. Lorsque la chemise d'Hugo fut entre les mains de Thomas, ce dernier se serra contre son amant afin de le pousser contre la porte. Son torse frôlait celui d'Hugo avec une délectation qui frôlait le paroxysme et il laissa avec bonheur sa langue jouer avec celle de son compagnon. Sa langue fit quelques allers et retours sur sa peau, traça des sillons humides sur son visage avant de s'empresser de retrouver sa semblable. Il mordillait son lobe, son cou, ne pouvait s'empêcher de glisser sa langue dans son cou, ses lèvres. Il voulait goûter à sa peau, ressentir cet état d'ivresse qui n'était pas provoqué par l'alcool. Il se délectait de la douceur et de la saveur de sa peau et il en aurait pris pour des années entières encore. Pourtant, ce n'était pas simplement à cause de l'alcool. S'il n'avait pas été saoul, il n'aurait jamais accepté ces caresses et dès la première, la simple caresse sur sa cuisse, il aurait tout arrêté. Mais ce qu'il éprouvait n'était en rien dû à l'alcool. Thomas était gay. Thomas aimait les hommes et celui qui se trouvait face à lui en était tout un. Quand bien même il aimait les filles, Thomas, à cet instant, s'en fichait et c'était ce que l'alcool pouvait lui permettre. Se foutre du fait qu'il faisait quelque chose d'apparemment, au premier abord, improbable. Ses mains glissaient dans son dos, sous son pantalon, tâtaient les fesses de son amant avec une précision désarmante vu la quantité d'alcool qu'il avait ingéré. N'importe qui pouvait les voir, n'importe qui pouvait rentrer d'une soirée et les trouver ainsi, sur le pas de la porte, en train de se caresser et de s'embrasser avec une langueur qui aurait certainement paru déplacée à quiconque les aurait trouvé dans cette position.

Le "Je t'aime" que prononça Hugo le fit sourire, le fit s'éloigner de quelques centimètres de ses lèvres alors que son regard plongeait dans le sien. Électrique, désarmant, insistant. Ses mains s'étaient tues, cachées entre le jeans et la peau d'Hugo , alors que Thomas venait murmurer à son oreille d'autres mots, tout aussi doux. Il se fichait de ce que ces mots représentaient. Il ne savait plus ce qu'il disait.

"Je t'aime aussi. Plus que tu ne peux l'imaginer. Et je te veux... Hugo. Je te veux, toi, et personne d'autre.

Thomas suivit Hugo dans l'appartement et se sentit soudain bien seul lorsque le jeune homme quitta ses bras. Il avait ramassé sa chemise, celle d'Hugo, et les laissa au sol avant de refermer la porte, à clé, à une vitesse supérieure. Lorsqu'il reporta son attention sur Hugo, ce dernier était dans sa chambre, sûrement, étendu sur son lit et il était tellement désirable que Thomas en éprouva une montée de chaleur soudaine. Il ferma les yeux quelques secondes afin de prendre sur lui et de ne pas se jeter sur Hugo en le délestant de tous ses vêtements. Il devait rendre le moment magique, il ne devait pas le gâcher en allant trop vite. Ce serait certainement la première fois qu'Hugo faisait l'amour à un homme et Thomas voulait qu'il s'en rappelle - à moins que son alcoolimie ne l'en empêche - comme étant le meilleur moment de sa vie. Thomas le rejoignit avec une langueur désespérée et lorsqu'il fut au-dessus de son amant, tout s'enchaîna. Il ne pouvait plus garder sa résolution, tout allait trop vite. Ses mains défirent sa ceinture, lui retirèrent rapidement le vêtement qui devait le coincer grandement et ses mains prirent pleinement possession de son corps lorsque son sous-vêtement lui fut retiré. Thomas ne se rappelait pas avoir déjà passé une si belle nuit. En fait, il ne se rappelait plus de grand chose. L'alcool le faisait délirer et ce n'est que lorsque des lèvres rencontrèrent les siennes, au matin, et qu'une langue s'inflitra entre ses lèvres afin de jouer avec la sienne qu'il se réveilla. Le temps d'ouvrir les yeux, il voyait le dos d'Hugo dispraître dans l'encadrement de la porte. Thomas s'assit dans le lit, un peu trop rapidement peut-être vu que son mal de tête parut s'intensifier et il frotta ses tempes meurtries. Les paroles de "son homme" le firent sourire pourtant alors qu'il se redressait et enfilait son caleçon blanc. Pas qu'il soit particulièrement pudique, mais il n'aimait pas spécialement se promener nu. Surtout qu'il ignorait si Hugo était partant pour une nouvelle partie. Lorsqu'il se retrouva dans l'encadrement de la porte de la salle de bain, il glissa une main nerveuse dans ses cheveux alors que son mal de crâne le faisait drôlement chier. Ses yeux endormis ne le furent plus lorsqu'il vit un Hugo, les yeux fermés, enduit de mousse, dans le bain. Bordel... Thom' avait cru qu'un rideau le dissimulerait, mais non. La vue de ce corps splendide dont il avait profité la veille le firent se mordre la lèvre et s'avancer légèrement. Ce qu'il aurait payé cher pour le rejoindre... Et il le fit. Se débarassant de son sous-vêtement, il ne put s'empêcher de rejoindre Hugo dans l'eau chaude et il vint embrasser ses lèvres avec une ferveur non dissimulée. Son corps contre le sien le fit frémir et réveilla des sensations de la veille qui lui chatouillèrent le ventre et la partie de son anatomie qui était désormais à découvert. Pourtant, son visage redevint sérieux et, à quelques centimètres des lèvres d'Hugo, il demanda dans un murmure alors que sa main se dirigeait vers la nuque d'Hugo et que Thomas passait ses doigts dans les cheveux de son amant:

"Tu regrettes?"